Au long de cette côte où il fait bon marcher, Je regarde la mer infinie et vivante Qui me parle du temps, de sa vague mouvante Caressant les saisons, le sable et le rocher.
Du pays de Bretagne, on peut s'amouracher : Des ajoncs vêtus d'or, de sa terre émouvante, Au destin irréel, à ses nuits d'épouvante Quand le marin perçoit la Parque ou son nocher.
Dans le vent, la tempête, à la corne de brume, Le bateau ne voit plus le phare qui s'allume, Ni le mortel granit vêtu de rose ou noir !
Comme un jour sans soleil, tout habillé de sombre, Le flot emporte tout, le navire et l'espoir... A genoux, une femme attend seule dans l'ombre.