Si je cueille le temps au jardin d'écriture En rêves parfumés, doux et tendres aveux, Roses, jasmin, lilas, parure à tes cheveux, C'est pour fleurir la vie, une belle aventure.
Marcheur sur les sentiers de bruyère et de thym, J'entends battre ton coeur, sa grande porte ouverte ! Bercé par ton regard et cette bouche offerte D'où s'échappent les mots écrits chaque matin.
Dans la grandeur d'un soir où passe le silence, Ce libre envol d'une âme aux ailes de beauté, Nous regardons le ciel en son infinité, Notre étoile, un appel d'où le bonheur s'élance.
Le vent berce mes jours et penche les roseaux, L'astre éclairant la terre à tes yeux vifs s'allume ! Et s'envolent les vers d'un nid douillet de plume Quand tintent le réveil et tous les chants d'oiseaux.
En savourant le goût de tes lèvres framboise, Je ressens ta douceur comme un frisson des blés, Et transmets cette joie aux amis rassemblés, Aux visages d'ailleurs que mon âme apprivoise.
Les enfants sont nos pas qui vont nous poursuivant, Les pages d'un recueil où s'écrit notre histoire, Des éclats aperçus du haut d'un promontoire, Et des larmes de joie au sourire émouvant !
Je ne suis que la rive ou le songe d'un être Qui voit couler le fleuve emportant le bateau Vers un monde éternel, sous le bleu chapiteau Du berceau d'existence où demain veut renaître.