Vous me plaisez, très Chère ! autant que plaît l'aurore Au soleil qui rougit de pourpre et vermillon... Mais n'ai point, à regret, le talent de Villon, Ni celui de Ronsard qui faisait rose éclore !
Pourtant, comme Pétrarque offrant son âme à Laure, Mon esprit chante et danse au divin tourbillon Et dans un léger vol de joyeux papillon Veut se poser, ardent, sur une passiflore.
D'un ange, à votre bouche, en goûtant la douceur, Les mots sont des baisers du rêve envahisseur... Le ciel semble tout près quand le coeur s'abandonne.
Dans l'ombre d'Eurydice au séjour des enfers Et du chagrin d'Orphée -une Muse pardonne-, Ne disparaissez pas en écoutant mes vers !