Je lance tous ces mots aux oreilles du vent Afin qu'il les répète ainsi qu'une musique, En message d'amour sur ce siècle mouvant Qui se veut insensible et parfois amnésique.
Ce ne sont que de l'encre et du papier noirci, Des lignes de frissons conduisant à des rêves Par les chemins secrets de mon coeur adouci... Tous ceux bâtis de paix par les traités, les trêves.
Je vois venir l'espoir et ce grand arc-en-ciel Tout repeint de lumière aux plus vives couleurs, Sur chaque point du globe où s'écoule le fiel, Le flot de l'amertume en misère ou douleurs.
La vague portera ma bouteille à la mer Pour un très long trajet utopique, impensable, En ce pays de grâce et du fruit doux-amer Où mes vers s'écriront sur la plage de sable.
La peur bleue à frémir de se perdre à jamais Est inscrite sur l'âme et l'avenir de l'homme... Il lui faut déguster les saveurs et les mets, Comme il goûta jadis le parfum de la pomme !
Il existe en ce monde, un élixir divin Qui fait aimer la vie ou chavirer d'ivresse... Et fait marcher au bord du gouffre ou d'un ravin Sans crainte de la chute au filet de tendresse.
L'existence a ce feu qui brûle notre peau, Mais laisse cette braise en nous et chaque ride... Je ne suis qu'un poète et le porte-drapeau D'une terre où chaque être est son éphéméride.