J'écris parfois des mots à l'encre de tes larmes, Ceux remplis de lumière et parfumés d'amour, Pour endiguer le flot des pleurs, des alarmes, Et chercher ton sourire avec un brin d'humour.
J'écris souvent des mots à l'encre de colère Pour dénoncer ce monde où se noient les valeurs Et ce progrès nocif qui, sans fin, s'accélère, Déforme chaque chose ou ternit ses couleurs.
J'écris aussi des mots à l'encre d'amertume, Lorsque je vois baigner, sous mes yeux, des enfants Dans une flaque rouge, allongés au bitume, Devant tous ces guerriers haineux et triomphants !
J'écris, ce soir, des mots à l'encre d'espérance Pour tous ces sans-abris traînant de vieux haillons, Partageant, dans ma tête, un peu de cette errance, Leur offrant un soleil aux généreux rayons.
J'écris la nuit des mots à l'encre de sagesse Lorsque dorment la haine et la brutalité... Je voudrais au matin que sur l'aube renaisse Un tout petit espoir, sans la fatalité !