La douceur du printemps est entrée au jardin ! Elle vient caresser les vieux murs de la ville Eclairant les carreaux d'un vif éclat soudain Et fait rougir les feux quand le vert se faufile... Les senteurs du printemps embaument mon jardin.
Tout passe devant nous, les autos et les roses, Les rires et les cris, les plus vives douleurs... Le soleil fait chanter la nature et les choses Et redonne à mes yeux des crayons de couleurs ! Tout s'en va, tout revient, les frimas et les roses.
Vous êtes toujours là mes oiseaux envolés... La ville se promène au bord de la rivière ! Un parterre fleurit les chemins dévoilés, Une abeille s'arrête à la douce trémière... Vous êtes revenus mes oiseaux envolés.
On peut aimer la vie et quitter sa campagne Pour retrouver un monde, oublier un cancer ! Rêver sous son étoile, au baiser de la lune, Et prendre dans ses bras son être le plus cher, On peut aimer la vie auprès de sa compagne !
Je doutais de sortir du sombre à la clarté, De revoir un clocher, sa flèche qui s'élance ! Après un long hiver, j'entrevois un été, Des fleurs et les parfums du bruit et du silence... L'espoir m'a pris la main, du sombre à la clarté.
Je rêve dans la rue où parfois se mélange L'éternité du temps à l'azur du bonheur ! Regardant cet éclat au lumignon orange, Je redeviens, ici, papillon butineur... Et mon âme à ton âme, en secret, se mélange !