Aylan semblait dormir, allongé sur la plage, Bercé par une vague au sommeil de la mort ! Abandonné du ciel, il partageait le sort Des malchanceux perdus, cueillis en fleur de l'âge.
Ils sont partis ailleurs, bien loin de leur village Pour échapper au meurtre, à ces lois du plus fort... Et trouver un asile ou les rêves d'un port Dans le fragile esquif au coûteux bricolage.
En croyant oublier ce destin trop amer, Tous ont vu dans leur songe, au-delà de la mer : Bonheur, richesse et paix dans les flots d'espérance.
Ils voulaient seulement qu'on leur offre l'accueil, Le sourire ou du pain pétris de tolérance... Mais pas cette photo d'un enfant du cercueil !