Regardant le soleil dans sa dernière ardeur Et lentement l'éclat s'échapper de la terre, Je rêve que demain naîtra, plus unitaire, Sur la paix jaillissant soudain de la grandeur.
La nuit, espoir ou trêve, apporte sa candeur, Le volcan allumé referme son cratère... Un mouton, sans le loup, enfin se désaltère Et l'horizon paisible entrouvre sa splendeur.
C'est l'aurore ! Et le temps vient éveiller le songe... Un gros nouage épais, très lourd comme un mensonge Pleure un flot de rancoeur sur un jour sombre et gris.
La mort vient de frapper dans la fureur des bombes, Des enfants sont perdus, les hommes vont aigris... Leurs doigts usés, tremblants, creusent toujours des tombes !