Edith Piaf...Môme d'amour
Comme un moineau perdu, je chantais dans la rue,
Sous le ciel de Paris, mon coin tout bleu si pur...
Au grand bal de la chance la vie m'a secourue,
Les mômes de la cloche sont des bleuets d'azur !
Du matin jusqu'au soir, des rues Pigalle à Blanche,
J'en ai tant vu, mais j'ai valsé avec l'amour...
Un ami m'a offert ces quelques roses blanches
Et pour moi seule, un Roi fit battre le tambour.
Quand fleurit le printemps, c'était un jour de fête,
Comme un grand cri du coeur ! L'orgue des amoureux,
Tel un long disque usé vint poser dans ma tête
Les amants de Venise et de beaux soirs fiévreux.
Où sont-ils mes copains, les jongleurs, les artistes ?
Je ne regrette rien...aujourd'hui tout fout l'camp !
Ne pleure pas, veux-tu, non la vie n'est pas triste...
Y'a toujours du soleil dans les yeux d'une enfant.
Tant qu'il y a des jours, tous les amoureux chantent,
Dans leurs baisers j'entends un bel hymne à l'amour !
Sur une chanson bleue ou de Jean la goualante,
Fais-moi danser ce soir, demain il fera jour !
Rien qu'à le regarder, Johnny n'est pas un ange,
Il était dénicheur dans un bouge au Vieux Port,
Un triste matelot qui donnait bien le change...
A l'appel du piano, je lui chantais Milord.
Lui, mon coeur l'a choisi, d'une passion trop brève,
J'ai vu la vie en rose et le bleu de ses yeux,
Il était le plus fort, mais tout bonheur s'achève...
Rien que pour une escale, aimer c'est merveilleux !
A quoi ça sert l'amour ? Il m'a rendu heureuse !
Cette valse sans fin revient et me poursuit !
Emporté par la foule, en chanson baladeuse,
Un refrain traîne encore au-delà de ma nuit...