Je sais des mots écrits à l'encre d'amertume Mélangée aux douleurs de rêves déchirés, D'une vie implacable et d'esquifs chavirés Sur les brisants des jours où vient mourir l'écume.
Mais, parfois, surgissant d'un tendre nid de plume, Certains vocables doux, charmeurs, comme enivrés, Balsamique support des coeurs désespérés, Viennent ganser de bleu l'espoir qui se parfume.
Il suffit du muguet, frêle fleur, -quelques brins- Emportant, frais effluve, oiseaux noirs et chagrins Pour partager ce monde en rêve ou connivence.
La rime alors célèbre un lien amical Dont le vers fêtera la belle survivance Dans l'univers subtil du bonheur lexical !