Comme un bateau figé sur le haut d'une vague, Le vieux moulin, blotti sous le vent du mistral, Ecoute encor le chant de l'amour provençal, Aux accents merveilleux d'un rire ou d'une blague.
On échangeait souvent un baiser, une bague, Sous les ailes tournant en joyeux carnaval, Et l'on allait troublés d'un émoi triomphal, Les yeux emplis d'amour, quand le coeur fou divague !
Dans l'escalier de pierre et son colimaçon, Entendez le refrain de la belle chanson : "Le meunier n'est pas mort...bonjour Maître Cornille !"
Et valsant à la fête, porteur d'un grand trésor, Au bal des amoureux, pour chaque tendre fille, Le temps offre toujours sa moisson de blés d'or !