Je pourrais vous chanter ce beau temps des cerises De l'époque ou Clément illumina l'azur, Ainsi que l'hymne en choeur s'élevant au ciel pur D'un Eugène Pottier rougissant l'aube grise !
Combattants d'injustice ou de moulins à vent, Ils forgent l'idéal de tous les hommes frères, Font courir un frisson tout autour de la terre... Mais la camarde veut ce souffle des vivants !
Ô poètes, mémoire et cris de l'espérance : Machado, Néruda, dans vos mots de fierté Maculés par le sang d'amour et liberté, Vous resterez des voix de colère et souffrance !
Luther King ou Gandhi, messagers de la paix, Vous aviez, dans vos coeurs, le courage et les rêves... En suivant le destin, votre route sans trêve, Tout parlait d'absolu dont la mort se repaît.
Clameurs au poing levé, révoltes et tempêtes, Où se perdaient, parfois, le sens et la raison... Vous avez vu la rose, adouci l'horizon Et libéré la femme aux refrains des guinguettes.
Vers tous ces lendemains où porte mon regard, La vie met ses jalons : peur, folie plénitude ! Mais toujours l'homme avance et, avec certitude, Plante un nouveau drapeau parmi ses étendards !