Festival
Mon vieux pays d'Anjou, dans ta lumière tendre,
Je veux chanter sans cesse, à qui saura l'entendre,
L'éclat de ta beauté, la douceur d'un vallon.
Sur le miroir du temps, les charmes de la Loire,
Face au soleil couchant, offrent à la mémoire
Un baiser du zéphyr, le souffle d'aquilon.
Les oiseaux migrateurs viennent poser leurs ailes,
Le ciel d'azur dessine un ballet d'hirondelles,
Tout respire et tout vit dans la sérénité.
Les champs ont vêtu l'or et les jardins des roses
Pour accueillir les rois, les rêves grandioses,
Qui reviennent danser au vent d'éternité.
Un manoir, en chapeau d'ardoise bleue et fine,
Porte habit de tuffeau, son collier de glycine,
Les forêts et les bois ont mis leur vert manteau.
La Loire langoureuse a promené sa grâce,
Déposant un église, un château, fière trace,
La vigne et les raisins sur le flanc du coteau.
Quand on entend, le soir, les accents d'une fête,
Des contes et des chants ou l'âme d'un poète,
Le souvenir revient au galop d'un cheval.
Tu tiens le Chant du Monde, écho d'Apocalypse,
Des monuments sacrés à la blancheur du gypse,
Anjou, terre des dieux, exaltant festival !
