Fièvre...
Il n'y a qu'un sujet qui nourrit les nouvelles,
Docteurs et politiques, chroniqueurs des journaux...
C'est à qui cherchera jusque dans les poubelles,
Quand bien des confinés font des abdominaux !
Le temps, lui, se concentre et fait tourner la Terre,
Prudent observateur des dégâts du virus...
De tous les maux réels, il écrit l'inventaire,
Car la Planète aussi peut faire un infarctus !
On laisse de côté, comme on fait d'une purge,
La misère du monde et toutes les terreurs...
On oublie un peu vite, en cet instant, qu'il urge
De penser l'avenir, corriger nos erreurs.
Nombreux sont les Pays souffrant de la famine,
Sècheresse et chaleur, des sables du désert...
Et les grands prédateurs de L'inde et de la Chine
Ont ont un discours de l'ombre, abstrait et peu disert !
Pourtant ces deux géants, surpeuplés, ont à faire
Pour donner à chacun son moindre bout de pain !
En fourmis du silence, un peuple prolifère,
Se marche sur les pieds, au risque du pépin.
Il faut trouver de l'eau, maîtriser chaque fleuve,
Ici, le grand barrage épuise et modifie un sol...
Là, surgit un chantier pour une ville neuve,
De grands aéroports dans la fièvre du vol.
L'industrie offre au ciel des poisons, la fumée,
Asphyxiant l'atmosphère et le proche futur...
L'usine d'Occident gagne sa renommée
dans le mépris de l'homme et d'un air bien moins pur.
Il faudrait...idéal ! Ralentir la naissance
De l'Asie à l'Afrique, aux Sud-Américains,
Ne pas creuser le schiste, au trésor de l'essence,
Mais n'est-ce pas un rêve, au lit de mannequins ?
Respecter un peu plus les mers et la campagne,
Est un voeu, de l'espoir, un très vaste défi...
Le bonheur...Everest, la très haute montagne,
Se tient dans la sagesse et non dans le profit !