Ton ombrage est un temple ou les piliers de chênes Montent majestueux dans l'infini du ciel, Refuge foisonnant et providentiel, D'un monde naturel, heureux, libre sans chaînes.
Arbres, grands chevaliers, en croisade, éclatants, Vous avez combattu, vaillants sous votre armure, Et revêtant toujours votre verte parure, Vous renaissez encore au soleil du printemps.
Beaucoup ont vu passer, courant vers la rivière, Des cavaliers lancés tout droit, sans un regard, Suivant un Duc, un Roi, Les Lys en étendard, Une Reine étendue en sa fine litière.
Le théâtre éternel a planté son décor, Chandelais étalée, en tes hautes ramures, Et circulent sans fin souvenirs et murmures Quand on écoute au loin vibrer le son du cor.
Aux longs chemins tracés par une belle étoile, Le destin et la vie ont su guider mes pas, De ta douce lumière, à mon coeur, tu frappas, A ton plus haut sommet, le vent porte ma voile!