Les chemins du silence apprivoisent mon âme Et le fleuve-mémoire, éteint sous le soleil, Renaît pour célébrer un lumineux éveil : Je vais tisser des vers dont ma plume s'enflamme.
Quand l'abîme infini, gouffre noir, triste, infâme Voit jaillir cet éclat sans nul autre pareil, Le néant se repeint de lumière et vermeil, Indicibles émaux que tout bonheur réclame.
Le mirage infécond ne peut plus m'émouvoir, Dans l'aube, un chant s'élève à l'encre de l'espoir Faisant fuir du décor l'opacité, la brume.
L'arc-en-ciel radieux sur mon coeur vacillant, Dépose des couleurs et recouvre l'écume... Le jour chasse l'obscur avec l'astre brillant.