Hommage à Edmond Rostand
Tout homme voudrait bien, dans l'existence brève,
Faire éclore un soleil et briller des rayons,
Eclairer le futur de ce que nous croyons...
Il n'est de grand amour qu'à l'ombre d'un grand rêve !
Romantique et sublime au chant ténorino,
Eloquent, grandiose, enfant de musardise,
Chaque mot, chaque vers , sont une friandise
Que l'on prend dans le coeur d'Edmond et Cyrano !
L'artiste, quelquefois, précède le poète,
C'est un don qui naquit pour Hugo, chez Mozart !
Il grandit, enfle , éclate, un immense étendard,
Comme un nez, péninsule au vent d'une tempête !
Si l'on ne se bat pas dans l'espoir du succès,
Parfois, il vient tout seul, héros charismatique
D'un théâtre plaisant, intense ou dramatique,
Où s'enchaînent l'amour et la peine à l'excès !
Les plus beaux yeux , pour lui, sont des yeux pleins de larmes
Que l'on trouvait au creux du regard de l'Aiglon...
Sur l'archet du destin, l'âme du violon,
L'héritier d'un Empire a déposé les armes !
Chanteclerc s'est levé pour appeler le jour,
Sur un monde animal régissant la nature...
Le coq est aussi l'homme, un ruisseau d'aventure,
Que le panache emporte à l'éternel séjour !
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière !
On y voit la justice, élan de vérité,
On découvre la vie, un berceau de bonté
Comme un nouveau printemps sur une aube première !
Les feuilles d'Arnaga vont pourrir sur le sol,
Sous les pleurs attendris de la Samaritaine...
Mais les jets éclatants, montant de la fontaine,
Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol !