Pendant qu'on assassine et l'on gaze en Syrie, Un orage de feu s'abat sur des enfants ! La main de la terreur prépare une tuerie Par ces guerriers de mort haineux et triomphants.
Tandis que l'on pollue en Amérique, en Chine, La misère a ses fiefs : le Mali, l'Ouganda, Tous ces Pays d'Afrique où règne la famine, Paludisme et typhus ou galopant sida.
Alors qu'en notre Europe on voit monter la drogue, L'extrêmisme a pour noms : richesse et pauvreté ! Dans la vague d'espoir chavire une pirogue Où s'entassait la mort avec la liberté.
Et moi, dans mon fauteuil moelleux et confortable Je regarde l'image, ainsi qu'un objet d'art... Puis dégustant les mets, les plaisirs de la table, J'écoute le poignant requiem de Mozart.
Je ne suis qu'un voyeur de la vie éphémère Qui déroule son fil dans ses moindres aspects, Et si tout semble un jeu, un rêve, une chimère, Comme chacun de vous, je vais dormir en paix.
Qui va nous réveiller, cet orage qui gronde Sur la terre où l'humain ne veut plus aucun Dieu ! Faut-il un cataclysme, un air de fin du monde Pour à ce paradis, dire un ultime adieu ?
Mais je veux croire en l'homme et sa noble nature... Il retrouve toujours son instinct primitif Qui le tient ou le porte à l'instable aventure : L'amour de l'existence et son temps fugitif !
