Quand je vois ces enfants avec des yeux perdus Dans le vide intégral de misère et carence, Sur les bras d'une mère au sein las d'espérance, S'élancent vers le ciel mes appels éperdus.
Ces squelettes de vie aux ventres distendus, Gonflés par la famine et l'ignoble souffrance, Ne sont rien qu'une image au flot d'indifférence Et désert étouffant des malheurs répandus.
Honteux d'appartenir à ce monde vulgaire Qui parle de richesse et de perfide guerre, Je crie à l'injustice...aura-t-elle une fin ?
Dans sa nuit éternelle, un être me regarde, Au-delà de la mort ayant coupé sa faim Et, jusqu'en mon sommeil, le remords me poignarde !