Il portait dans ses yeux le bonheur et l'azur, Décrivant de sa vie une très belle histoire... De sa verve insolente et son style très pur, Il offrait à chacun son coeur et sa mémoire.
Féru de poésie : Hugo, Chateaubriand, Le passé l'enflammait, lui donnait sa lumière, Eclairant un salon de son esprit brillant Et son charme attendu tel un soir de première.
Comme un chant d'espérance auprès des égarés, Le Vagabond qui passe ou Gloire de l'Empire, Dans ses romans divers, ses discours inspirés, Il choisissait ses mots dans un large sourire.
Manquant de presque rien, connaissant presque tout Du grec et du latin ou du plaisir de vivre, Il admirait la femme, abattait son atout En peignant ses attraits dans les pages d'un livre.
Observateur subtil, pittoresque conteur Des fresques du présent, amoureux de la France... Il se voulait un guide, un mage ou l'enchanteur Pour sortir son pays du doute et de l'errance.
Ce chantre de l'amour et des saveurs du temps Adorait le soleil, la Corse et sa paresse ! Il y vécut heureux et de divins instants Pour échapper au rythme, au grand vent de la presse.
Immortel écrivain, croyait-il en un Dieu ? Il possédait en lui les secrets et les armes Pour combattre la mort et l'inconnu d'un lieu Où se trouve un enfer dans une fête en larmes.
En lançant un clin d'oeil : "au revoir et merci !' Il a rejoint son père et le monde à la source... "C'était bien" ! disait-il, mais la fin est ainsi : Une étoile s'éteint tout au bout de sa course !