Pourrons-nous sans arrêt repousser les limites Et voguer sur la vague et l'océan du temps, Avec le grand vaisseau des rêves et des mythes Que l'homme se construit de progrès miroitants ?
En lançant son appel dans le froid et la neige Quand se mouraient, sans toit, des femmes, des enfants... L'Abbé Pierre à lancé son éternel manège, Avec cape et béret pour des jours triomphants.
Vulgaire en cette époque où se changeait le monde, On écoutait Coluche et son verbe moqueur ! Mais il partagea tout, son rire et sa faconde, L'argent et l'amitié dans les Restos du Coeur.
Elle a fait de sa vie un don de grande apôtre Et partagé l'espoir, la misère et le pain... Allumant une flamme au sombre hiver d'un autre, Emmanuelle a mis un ciel qu'elle a repeint.
Ce chanteur adulé, poète populaire, Nous combla de bonheur, de refrains et d'amour, Il s'est battu sans fin pour réussir et plaire... "On peut mourir d'aimer" avec Charles Aznavour !
Il a semé pour tous l'humour et la culture Et fait de tous se mots un régal, sa moisson, Vécu son existence en superbe aventure, Que ne sait-on de vous Monsieur Jean d'Ormesson ?
Tout recule au futur : l'esprit, le coeur et l'âge, La tête et la mémoire sont un ordinateur ! Et même un petit vieux peut devenir volage, Réaliser l'exploit d'être un procréateur.
Tout seul avec ses ans et sur sa bicyclette, L'alerte centenaire a battu le record ! Pédaleur du plaisir, pensait-il à Paulette, A devenir exemple en pratiquant un sport ?
La vieillesse n'est rien, que beaucoup de jeunesse... Qui s'en va doucement vers on éternité ! Mais l'on voudrait souvent que de l'aube renaisse Un soleil aux yeux d'or de notre humanité.