J'avais pour tous les mots déjà quelques penchants Et l'enfant que j'étais se prenait pour un homme ! J'admirais la nature et ses soleils couchants, Inventais les chemins qui conduisaient à Rome Par des rêves secrets éternels et touchants.
Je poursuivais un but, celui d'être autonome, Cheminant en silence au creux de mon esprit, Pour choisir un destin ou le dessiner comme On dépose son coeur aux lignes d'un écrit.
Le feu couvait en moi, pressentant l'étincelle Qui déclencha l'amour et pour mon âme offrit Ce que chacun attend et d'un souffle ensorcelle.
La moisson se fait riche et les vers aguichants, Le bonheur m'a tenu, serré sous son aisselle...
J'ai gardé pour les mots toujours quelques penchants !