Parfois avec des mots, je bâtis un empire, En secret, ce royaume où l'homme est immortel ! Et je repeins la vie au ton d'un bleu pastel, Dans un jardin d'amour où le bonheur respire.
J'ai ce grand sentiment d'être dans un ailleurs, Une étrange aventure à nulle autre pareille, Quand viennent cette voix, ce murmure à l'oreille, Qui me font entrevoir des lendemains meilleurs.
Souffle de l'univers, furtives confidences, Chuchotements discrets, frôlements clandestins, Viennent tisser la toile au fil d'or des destins, Ou montrer le désert brûlant des évidences.
Sur le regard qu'il porte aux couleurs du tableau, J'imagine le peintre au désir de son rêve... Il a fixé la vague au sable de la grève, Mais son plaisir navigue encore au fil de l'eau.
Je m'évade souvent aux notes de musique, Elles font éclater la pureté de l'art, Et dans un concerto de l'oeuvre de Mozart Se fond tout le réel dans la métaphysique.
Dieu met entre les mains, un don, quelque talent... S'il faut une prière au créateur du monde, C'est de lancer toujours les torrents et leur onde Pour guider mon esquif au flot ensorcelant !