Le soleil au couchant se jette dans la mer, Au loin, les grands oiseaux lancent un cri d'alarme ! Le ciel s'est obscurci dans le silence amer Et le coeur, sur la nuit, fait tomber une larme.
La vague, sous la lune, emporte un nouveau jour Vers un monde lointain espérant la lumière... Dans la ronde sans fin, chacun guette à son tour, Et l'âme, au firmament, élève une prière.
Le marin, du rivage, entend le chant du vent, Berceuse ou symphonie, un sanglot, triste plainte D'un matelot perdu, naufragé survivant De l'immense océan de la peur et la crainte.
La terre est ballottée au flot de l'univers, Mouvement infini de grande incertitude, Et si l'homme parfois a la tête à l'envers, Quand le soleil renaît, revient la quiétude !