L'autre jour, j'aperçus un faucon crécerelle Poursuivi par les cris perçants d'une hirondelle... La pauvrette éperdue en voyant son enfant Donnait des coups de bec à l'oiseau triomphant.
Le rapace surpris, pourtant rapide, habile, Ne pouvait contenir cette attitude hostile ! Avec tout son amour, de toute son ardeur, Le petit passereau n'écoutait que son coeur.
Le voleur agacé laisse partir sa proie Qui tombe lentement et jusqu'au sol tournoie... L'oiselet fracassé vient de trouver la mort, Sa mère courageuse espère un peu qu'il dort !
L'hirondelle est la vie et le faucon, la guerre, Depuis l'aube des jours, maintenant et naguère... Elle revient toujours annoncer le printemps, Il reviendra, demain, tuer l'homme et le temps !