C'est un vaste sujet que cette Grande Guerre Qui débuta soudain par un assassinat Et souleva d'un coup les peuples de la terre, Dans un affrontement d'énorme combinat.
Sarajevo devint prétexte ou étincelle Pour allumer un feu qui couvait sous le temps ! La rancoeur est un mal qui grandit, s'amoncelle Et déverse son flot souvent plus de quatre ans.
Tout était réuni pour l'immense bataille, L'envie et la puissance avivaient les couleurs ! Notre monde changeait parfois dans la pagaille Et tissait l'aventure aux plus vives douleurs.
L'Allemagne en quatorze envahit la Belgique Qui longtemps résista, montrant sa volonté... L'ardeur et le courage ont ce pouvoir magique, La force ne peut rien contre la liberté !
Et les Teutons bientôt arrivèrent en France, Surarmés et nombreux : de la chair à canons ! Les Poilus ripostaient pour freiner cette avance, Voyant gémir aux pieds leurs proches compagnons.
Ces terribles assauts fauchèrent la jeunesse Dans ce monde engagé dans le même combat, Et lorsque l'un tombait, il fallait que renaisse Un suivant, de la boue...avec un coeur qui bat !
Un siècle a vu l'horreur et laissé des tranchées Où dorment des enfants du "devoir et tenir" ! Là-bas poussent des fleurs sur les ombres couchées, Quand les larmes, toujours, baignent le souvenir.
"Jamais plus de massacre, honteuse boucherie" ! Tel était le slogan...et pourtant quel après ? Une autre douloureuse et puis la barbarie, Rien ne connaît la fin, que la tombe aux cyprès !