Tout est bon aujourd'hui pour conquérir la gloire, Quand au lit d'hôpital, on attend le corbeau : La ténébreuse mort, un fait bien dérisoire ! Emporte sous son aile au fond noir du tombeau.
Comme un nouveau métier, la parole dessine : La page du journal, l'interview, la télé... Et ce monde abruti se passionne ou fascine Devant tous ces acteurs et ce grand défilé.
Là, le Professeur dit : "il faut mettre le masque" Puis , sur une autre chaîne : "il vaut mieux l'enlever" ! Qui n'a jamais commis la moindre erreur ou frasque Ne peut le contredire et pas le réprouver.
Ailleurs, un Scientifique offre un dernier message, Parlant de chloroquine et son risque fatal... Qu'on ne doit écouter celui qui se dit sage Mais possède un égo, géant, monumental.
Un journaliste arrive, un chevronné pilote Pour mieux accompagner la hargne du débat... Spécialiste des mots, de la longue parlote, Il arbitre le match comme un trop long combat.
Mais il faut respecter la touche politique Pour que chacun discute, apporte son écot... La magie et la voix, un bel esprit caustique Valent un défilé, le moindre calicot !
Car l'intense bataille, au grand laser de l'onde Se fait au nom d'un dieu qui se nomme audimat ! Et dans ce champ de guerre où se trouve le monde, Le poker est mortel, un jeu d'échec ou mat !