La nature a ses droits !
La nature, aujourd'hui, se régale et respire
Quand l'homme, un trublion, envisage le pire !
Le printemps a paré les arbres et les fleurs
De verdure insolente et de toutes couleurs...
Un arrêt maladie de la machine humaine
Nous laisse à réfléchir où ce temps nous emmène,
On voit la liberté dans le vol des oiseaux,
Le vent léger qui joue au milieu des roseaux.
Quel bonheur, le matin, la terre nous délivre !
Et nous ouvre, tout grand, les pages de son livre...
Quand l'aube, après la nuit, vient allumer nos yeux,
Surgit un soleil d'or sur l'horizon des cieux !
Déjà, tel un baiser, dans son parfum, la rose
Nous efface les jours du tableau noir, morose...
Le jardin nous invite au brillant festival,
Un spectacle divers et toujours sans rival.
Chaque arbuste fleuri montre son oriflamme
Pour fêter le réveil des Tours de Notre-Dame !
L'an nouveau, dès hier, a sonné le bourdon,
Car jamais on ne doit céder à l'abandon...
L'abeille et la fourmi, prolétaires de l'ombre,
Travaillent sans se plaindre, au bien du plus grand nombre ;
Dans l'éclat éphémère, un riche papillon
Profite de la vie et de son tourbillon.
Les bois et les forêts, de leur feuillage, acclament
Le silence ou les airs que les elfes réclament !
Les champs, ces compagnons de nos agriculteurs,
Refusent les virus et les respirateurs...
Les pêcheurs, sur la mer, tout au creux de la vague,
Ont le coeur qui chavire et l'esprit qui divague...
Heureusement pour nous, ils pêchent de l'espoir
Qui fait danser notre âme aux lumières du soir !
