L'ennui naît, bien souvent, au lit de la paresse, Supprimant toute envie et le goût de l'effort. On ne voit plus la terre et sa moindre détresse, Caché dans sa prison d'égoïsme et confort.
S'il est bon, quelquefois, de goûter son ivresse, L'ennui naît, bien souvent, au lit de la paresse. Tout excès semble à l'âme, infamant, abusif, Nul ne peut se targuer du bonheur de l'oisif !
Chacun rêve, en secret, de sa douce caresse, De sa langueur magique au charme fou, trompeur... L'ennui naît, bien souvent, au lit de la paresse Qui s'étire et vous prend dans sa longue torpeur.
Gardez-vous, mes amis, de cette enchanteresse Qui vous tient, chaque jour, au lever du soleil, Pour atteindre l'extase à son divin sommeil, L'ennui naît, bien souvent, au lit de la paresse !