Le poète, en son coeur, distribue et convie, Invite à partager, arpente les chemins Du passé, du présent, des tous ces lendemains D'un destin généreux aux tracas de la vie.
Dès l'éveil de l'aurore, à l'appel d'un oiseau, Il entend la musique et le chant d'espérance Qui pourraient mettre un terme à toute la souffrance, Faire cohabiter le chêne et le roseau.
Il écoute le vent lui parler de voyages Que sa plume dépeint avec âme et couleurs, Ou repeint l'arc-en-ciel pour cacher les malheurs Habillant, des journaux, le noir et blanc des pages.
Chaque mot dans sa tête est un brillant trésor Gardé par sa mémoire et la littérature, Qui restitue un lieu, son parcours d'aventure, Des îles de soleil, la grève au sable d'or.
Sur l'océan du monde agité parla vague, Chacun guide sa barque, un bien fragile esquif ! Dans cette immensité, tout semble relatif Et le rêve est un but lorsque l'esprit divague.
Les mots germent la nuit et fleurissent le jour Pour composer à deux un bouquet de tendresse Offert par un baiser, une douce caresse... Rien n'existe vraiment si l'on n'a pas l'amour !
L'aède ne veut pas de gloire ou de prestige Mais l'intense plaisir de composer des vers Emporte son espoir au sein de l'univers, Cet éclair éternel pour l'ultime vertige.