Chacun porte avec lui la terre à ses souliers, Du creux de son berceau tout le regard des mères, Les souvenirs d'enfance enfilés en colliers, Les rires et les chants ou les larmes amères.
Même sur l'océan, sur le pont des voiliers, Chacun porte avec lui sa terre à ses souliers... Au bout de l'inconnu, l'homme veut faire un rêve Et voguer vers la paix, le silence, une trêve.
Qui n'a pris ce chemin, celui des écoliers Quand la route, devant, paraissait longue et grande ? Chacun porte avec lui sa terre à ses souliers Et la pose au futur comme une belle offrande.
Pour atteindre, arpenter, gravir les escaliers Qui mènent à l'espoir, au chant du crépuscule, Quand le vent souffle au coeur, l'étreint et le bouscule, Chacun porte avec lui sa terre à ses souliers !