Quand le présent morose évoque un souvenir, Il lance cet éclair dans un ciel monotone Ou ce troublant parfum qui vient, se pelotonne Pour effacer les jours, nous faire rajeunir.
La mémoire, océan des mots à retenir, Sur le sable et la grève, en hésitant, tâtonne, Recherche la jeunesse où le bonheur chantonne Les moments éperdus que rien ne peut tenir.
Au terme de la vie, au bout de notre errance, Nous conservons au coeur le flot de l'espérance, Ce guide incomparable au vent d'éternité.
L'existence est un feu dont ne s'éteint la flamme Où renaissent l'amour et la fraternité D'un miracle céleste au doux berceau de l'âme !