Chacun porte avec lui sa terre à ses souliers, Pour la mettre, en passant, sur l'aventure humaine, Et bâtir avec elle un fabuleux domaine, Où s'élève une vie aux solides piliers.
Par les sentiers perdus, chemins des écoliers, Le destin, compagnon ou triste énergumène, Guide toujours les pas, conduit trop vite, emmène, Vers des lieux incertains, secrets ou familiers.
On suit un long parcours sans la moindre défense, Ses cailloux bleus semés dès sa petite enfance, Des rêves d'or en poche où percent quelques trous.
l'homme doit avancer ! Dans la nature, il marche Pour échapper au temps, à ce mortel courroux... Son coeur usé s'arrête , un jour, sous la grande arche