C'est le soupir léger de l'enfant qui s'endort Quand sa mère attentive le regarde et chantonne, La vague de la mer qui claque dans les ports Et l'appel du bateau lorsque l'orage tonne... Ce joyeux cri d'oiseau pour le nouveau matin, Le murmure du vent aux rayons qui s'élancent, La ville s'éveillant à ses petits potins, Une écoute attentive au lever du silence.
C'est le frémissement du sillon du ruisseau Accueillant dans ses bras, au début de sa course, Sous le regard ému des frêles arbrisseaux, Le fragile départ de la discrète source... Cest l'écho généreux des beffrois, des clochers, Retentissant, au loin, du fond de ces montagnes, La voix de l'alpiniste assis sur son rocher, A ses pieds, l'étendue d'un monde de cocagne !
C'est l'art et la musique aux sons de l'univers, Le ballet d'infini du soleil, des étoiles, Un éclat de bonheur sur la neige d'hiver Et le souffle divin du peintre de la toile... C'est l'homme et ses sanglots de ne pouvoir tenir Sa jeunesse éternelle et ses rêves qui passent, Mais aussi ses chansons, ses tendres souvenirs, Qui danseront, toujours, dans le bleu de l'espace !