Dans un monde insensible et toujours plus sectaire, Robotisé, brumeux, sans amour au chemin, L'avenir se dévoile à l'homme dès demain, Le poète devra se cacher ou se taire.
Dans le vent du progrès, l'enfant naît solitaire, L'Internet pourra-t-il remplacer une main, La voix n'est plus qu'un son du portable inhumain, L'image a remplacé le rêve de la terre.
La nature a donné son ramage à l'oiseau, L'arc-en-ciel pour la fleur, du vent sur le roseau, La lumière au soleil, un grand rêve à la lune.
Dans mon jardin la rose, en manteau d'apparat, Me demande à genoux, pour chacun, pour chacune, De lancer dans les coeurs son parfum, son éclat !