Mon coeur souffre et s'emballe à l'écoute du monde, Partout soufflent la haine et le vent de la peur ! Tous ces cris, ces appels, me glacent de stupeur, Chaque jour naît un peu de la misère immonde.
La moitié de la terre a soif ou meurt de faim, Des continents peuplés pleurent de solitude, Chacun crée un désert dans une multitude... On doit hurler ensemble et réagir enfin !
Quand se lit l'avenir sur les murs du silence, L'égoïsme à tout-va devient belle prison. Ce progrès infernal assombrit l'horizon, Notre environnement court à la pestilence.
La planète en émoi s'énerve et gesticule, Rugissent la tempête et les terribles flots. Pour lutter, les outils ne sont que longs sanglots, Le corps humain est cendre, infime et minuscule.
Pour bâtir, le poète a l'amour et l'espoir, Ces armes du futur pour vaincre la tourmente ; En regardant le ciel, mon âme se lamente, Réclamant de ses voeux l'étoile du pouvoir !
Que faut-il donc à l'homme aux siècles de l'envie ? Des valeurs en retour, le respect et l'honneur, Et voir fleurir demain, comme un simple bonheur, Cette rose d'antan au jardin de la vie !
