On ne peut retourner, du temps, le sablier, Demander au miroir la beauté, la finesse ! Tout part sur l'avenir, il ne faut l'oublier, Emportant la fraîcheur des élans de jeunesse.
Vers la cour de l'école, avec un tablier, On ne peut, retourner, du temps, le sablier. Tous les matins des jours ont usé les galoches, La joue et ses sillons étreignent les taloches.
Parfois, le coeur meurtri voudrait se replier, Revenir un instant aux chemins de l'enfance : On ne peut retourner, du temps, le sablier, L'amour vient, prend la main et pardonne l'offense.
Mais il reste l'espoir, ce divin bouclier, Pour affronter sans peur le terrible adversaire... Ce rapace éternel nous prendra dans sa serre, On ne peut retourner, du temps, le sablier !