Le temps est-il le fil de l'existence Où l'homme tient souvent en équilibre, Le grand navire, arrivant de la mer, D'un grand marin passeur d'éternité ?
Un jour passé, déjà l'autre renaît Sur le présent qui s'enfuit à son tour... L'heure s'écoule à l'eau de la clepsydre, Laissant un pleur, une goutte d'adieu.
Tel un phénix , renaissant de ses cendres, Chaque matin voit un nouveau soleil Qu'un autre monde adorait comme un Dieu, Offrant encore un peu de son infinité.
Les océans, flux, reflux, inlassables, Battent la vie au rythme d'univers ! Ne suis-je pas, lorsque j'entends mon coeur, Un sablier qui chante dans le vent ?
La pendule des jours enfonce ses aiguilles Un peu plus loin dans le fond de mon âme, Et j'entrevois cette terre inconnue Où peut régner le froid, la solitude.
Ce temps caché, du monde du silence, Est-il musique, un éternel printemps Fait de couleurs, d'étranges symphonies Où chantent ensemble le passé, l'avenir ?
Beau compagnon des poètes rêveurs, Le temps enfin viendra m'apporter le repos, Laissant courir au Paradis des Muses Un seul instant sur l'horloge des coeurs !