L'Anjou prend ses couleurs au faisceau d'arc-en-ciel, Sur le tableau d'azur et son immense toile, Dans le lit de la Loire à la douceur du miel Et les jardins fleuris des rayons d'une étoile.
L'Anjou blanc du tuffeau de Saumur et Baugé Habille les châteaux, manoirs de pierre tendre, Et pose la la finesse au travail ouvragé Que le temps, ce guerrier, n'a jamais su pourfendre.
L'Anjou noir, presque bleu de schiste et de mica, Offre ses mines d'or et la plus fine ardoise, Qui donne à ce Pays un aspect délicat Et parfume le vin de mure ou de framboise.
L'Anjou rouge, à sa terre, a fait jaillir le sang Retenue en l'argile, au Fuilet, aux Rairies, Pour recouvrir le sol d'un ton chaud, caressant Et peindre le contraste à ses vertes prairies.
L'Anjou, de tous côtés, dévoile son écrin De perles et bijoux du trésor de la France, Dans ses riches épis, le moindre petit grain, Et l'enfant qui vient naître au berceau d'espérance !