J'imagine, parfois, la terre en grand péril, Ce bateau d'univers tout au bord du naufrage, Qui s'éloigne du port, trop loin d'un frêle ancrage, Emportant dans son sein la poudre et son baril.
Toujours, l'homme se veut beau , puissant et viril, Ne guette à son miroir qu'un reflet de mirage, Semeur aux champs de haine et récoltant sa rage, Son environnement devient un noir terril.
Doté pourtant du ciel, d'une âme, la parole, Son esprit brûle et court comme une flammerole Valsant avec l'espoir de enfants de demain.
Sur le présent perclus de sa misère immonde, Souvent je rêve et vois danser sur mon chemin Tous les peuples unis dans les matins du monde !