Mais qu'avaient-ils donc fait pour être déportés Et connaître les camps de mort ou de souffrance, Où se noyait souvent le souffle d'espérance Dans les profonds sanglots des jours d'atrocité ?
Pourquoi la trahison et ses complicités, Tant de haine étendue au vent d'indifférence ? Beaucoup ont feint l'oubli, la peur ou l'ignorance Pour cacher cette horreur au jour des vérités.
La rafle impitoyable, aveugle et ravageuse, A plongé dans le noir, en nuit sombre et fangeuse, En wagons de bétail : hommes, femmes, enfants.
Ils se croyaient plus forts, au sommet de la gloire, Tous ces regards cruels, rageurs et triomphants... Le temps n'efface rien aux yeux de la mémoire !