Je venais de quitter les chemins de l'errance Et j'emboîtais le pas de la tendre espérance, La suivant en secret, moi, le nouveau venu Me disant en mon coeur : "que la jeunesse est belle, Mais aussi trop souvent indocile et rebelle Dans ce monde inconnu ! "
Quel mortel ne sait pas au sein d'une tempête A l'abri du naufrage où reposer sa tête ? La vie est un navire emporté par le flot Sur l'immense océan de vaste incertitude, Chacun cherche le port, une autre latitude... J'ai trouvé cet îlot.
Quand Dieu dans son azur mit le ciel et la terre, Il sema des trésors sans les clés du mystère, Des étoiles d'argent comme un enlumineur. De ses divines mains, pétrissant de l'argile, Surgit la fleur troublante au calice fragile Et parfum du bonheur.
Un jour, à mon regard, vint s'offrir une femme Qui, soudain, transforma mes désirs et mon âme ! Je crus que dans ma nuit un ange était passé, Me donnant en cadeau le charme et le sourire, La beauté de son être incroyable à décrire Dont rien n'est effacé.
Avec le temps, l'amour s'habille de tendresse ! Nous goûtons l'existence, un élixir d'ivresse Quand chavire un soleil à l'horizon des cieux, Pour le plus beau voyage et la grande aventure En un vaste jardin offert par la nature Et l'éclat de ses yeux.