Au ciel, aucun nuage et pas le moindre voile Ne troublaient le réveil de ce matin très pur ! Je méditais, tout seul, sous la voûte d'azur, Attentif aux lueurs qui découvrent la toile.
L'air parfumé de nuit, du frisson des oiseaux, Berçait l'ombre et le bois d'une légère brise, L'aurore avait tracé déjà sa belle frise Qui montrait la nature au travers des roseaux.
Dan un magique éclair plus brillant que le rêve, Dominant l'infini tel un roi tout puissant, L'astre de pourpre et d'or, soleil éblouissant, Fit jaillir sa splendeur comme on brandit un glaive.
Un autre jour naissait sur de nouveaux rayons Pour nourrir l'existence au sein de la lumière, Ainsi qu'à l'origine où vint l'aube première, Lorsque le créateur mit ses divins maillons.
L'univers est un tout d'une secrète chaîne Qui fait tourner la tête et naviguer le temps, Sur les chemins d'espace aux parcours exaltants Où la vie a toujours son ballon d'oxygène.
Je restais immobile, admirateur pensif Devant cette clarté, la chaleur d'une flamme Qui peint chaque arc-en-ciel, la beauté de notre âme Et donne à son passage un éclat intensif.
Rêvais-je alors un peu ? Une heure, une seconde... Bercé par la nature en cet étrange lieu, Que j'étais là, debout, sous le regard de Dieu, Moi, l'être minuscule, un atome du monde !