Je marche encore à Bagatelle Dans les Jardins du Luxembourg, Orgues entraînants dans les ruelles Et les quartiers des vieux faubourgs. Elles voletaient les hirondelles, Et fredonnaient tenres amours.
Je vois encore les demoiselles, Oeil pétillant et gais atours, Dansaient sautaient la tarentelle, Robe légère et jupon court. Tournaient, viraient les hirondelles, Et s'éveillaient jeunes amours.
J'écoute encore sous la tonnelle, Musique en fête, parfum velours, Baisers brûlants, dîners chandelles, Dans les jardins et dans les cours. Allaient, venaient les hirondelles Et survolaient mes chères amours.
Je rêve encore d'un ciel pastel, D'un temps lointain, le coeur bien lourd, Je me noyais dans tes prunelles, Serments, tendresse, à toi toujours. S'en vont, s'en viennent les hirondelles, Et me ramènent mon bel amour.
J'entends encore les ritournelles De ma jeunesses, les beaux jours, Elles défilent en ribambelle, Dans ma mémoire, elles passent, elles courent. Elles sont partis les hirondelles, Mais il me reste mes amours.
