Regardez-les décrire, esquisser dans l'espace, En ordre et harmonie, au carrefour des cieux, Ecoutant, en secret, comme un appel des dieux, Le signe d'une lettre, un beau rêve qui passe !
Venant de toutes parts, allant vers un ailleurs, Ils quittent nos hivers sans regarder derrière, Criant la liberté, sans prison, ni barrière, Pour trouver des îlots ou des mondes meilleurs.
Ils nous laissent le froid, le verglas et la neige, Blottis tout près du feu qui chauffe nos maisons, Car nous ne bougeons pas, au gré de ces saisons Qui rythment notre vie à l'éternel manège.
Mais tels ces migrateurs, lorsque nous serons morts, Si nous avons gardé nos ailes d'espérance, Nous aurons le plaisir d'un envol en errance, L'âme libre oubliant le poids de notre corps !