L'homme construit des murs, parois infranchissables, Où viennent y mourir : espoir, Dieu , liberté ! Rien ne peut les atteindre, et tout semble emporté Vers l'aride désert d'éternité des sables.
Peur, silence, injustice, ont ces goûts haïssables : Douleur, peine, amertume, en lambeaux de fierté ! Pourquoi vivre sans fin dans ce monde éclaté Par un torrent de pleurs aux flots intarissables ?
Honte à celui qui peut, sans crainte, ni remords, Oublier les tombeaux, tout souvenir des morts Et ces chemins vêtus d'atrocités du rêve !
Lorsque chute un seul pan sous la charge d'amour, Se lève une espérance avec le vent de trêve... Je vois naître un soleil dans le berceau du jour !