Au bois de sa palette, un peintre a mélangé Les couleurs d'arc-en-ciel au rire de sa belle, Déposant sur son front une mèche rebelle Et pour l'autre univers, ces touches d'orangé.
En ourlant à son corps ce reflet inchangé D'un voile de douceur, en grâce d'une ombelle, Ainsi qu'aux yeux d'Attis la beauté de Cybèle, Il veut toujours revoir le langoureux frangé.
Dans le regard ému vient perler une larme Qui marie au pinceau : douleur, amour et charme Au tendre souvenir en son coeur bien trop las.
Et ses doigts, en tremblant sur la fine encolure Où le vent caressait la brune chevelure, Ont fait fleurir du rêve un soupçon de lilas.