Lorsque le souvenir allume l'étincelle Qui fait jaillir la flamme à ces feux éclatants, Des cerisiers en fleurs aux rayons de printemps, Tout un décor s'anime et sur l'âme ruisselle.
Feux follets que le vent sur l'automne amoncelle, Ils dansent dans ma tête en émois palpitants, Pour me faire oublier les douloureux instants Où s'échappe l'espoir si le bonheur chancelle.
Mais quand ce coeur s'apaise aux frontières du mal, Son rythme ralentit pour devenir normal Et la ronde des jours m'emporte en son manège.
Souvent à mon réveil, je pense à ce destin Où je suis un ruisseau né de flocons de neige Pour aller vers la mer de l'éternel matin.