Plaisir d'essence...
Dans ce monde de brut, parfois peu raffiné,
Leclerc de notre temps ou Total, quel Mobil(e)
Nous pousse à découvrir plus loin que notre nez
Et dépenser toujours pour un objet débile ?
Moteur économique au bord de l'explosion,
Alors qu'il conviendrait d'être sur sa réserve,
Pour un jour de congé, partout c'est l'invasion...
L'automobile existe, il faut bien qu'on s'en serve !
Pourtant notre avenir, citerne ou bien bidon,
Dépend de ce progrès qui produit l'énergie :
Nucléaire ou pétrole, on voudrait l'abandon,
Pourquoi pas retrouver la flamme à la bougie ?
Choisir entre deux maux : l'éthanol, l'état nul,
Les lois, les interdits, l'assurance aux sinistres,
En les additionnant, un fabuleux cumul
Que s'offre impunément les élus, les ministres !
Mais c'est à la station, super au pistolet,
Qu'on jauge le niveau des prix ou d'indécence :
On nous prend au radar, un piège au grand filet...
Tout va beaucoup trop vite au siècle de l'essence
Qui frappe le quidam comme un coup de fusil ;
Malgré le pare-choc et le choix d'ordinaire,
On se plaint d'être à sec, un huissier vous saisit !
Un banquier, un emprunt, puis un concessionnaire...
Pour continuer la route au puits de vérité
Pleine de ces bouchons dont l'époque raffole,
Avec la peur au ventre et la sévérité...
Dans cette pollution, que de gaz s'envole
Et fait accélérer les risques d'au-delà !
Le futur sera-t-il raisonnable, éclectique ?
Pour freiner le péril et mettre le holà,
Nous aurons tous un jour la voiture électrique !