Printemps de mes amours
Dans tes cahiers d'antan, j'ai trouvé ce buvard
Où l'encre a déposé le temps de l'innocence,
Mais le passé perdu se montre peu bavard,
Ne laissant que des mots sur notre adolescence.
Quand au souffle de mars, je lançais mes aveux,
Dans mon coeur, en chamade, hésitait un poème !
Au vent léger, mes doigts caressaient tes cheveux
Et d'un élan profond, ma voix disait : "je t'aime !"
Nos ardeurs ont nanti d'éclats chaque saison :
Au printemps une rose, une autre sur l'automne...
Parfumant les matins, les soirs dans la maison
Où dansait le bonheur qui, toujours là, chantonne !
Au creux de ton épaule où se niche l'amour,
Souvent, je viens cueillir un baiser doux et tendre,
Des rayons en bouquet sur le lever du jour,
Et la clarté du ciel, complice, vient s'étendre.
Si d'argent est le verbe et le silence d'or,
Pour recouvrir les bleus des anciennes blessures,
Nous possédons ensemble un fabuleux trésor
Offrant lumière à l'âme et des routes plus sûres.
Tu fais fleurir en moi, de merveilleux instants
Dans un jardin d'espoir, de magie et de rêve...
Sur les sentiers de vie, houleux et cahotants,
Ton âme tient ma main, solidement, sans trêve.
Au livre du futur resteront nos secrets,
Blottis ou bien debout, comme des sentinelles
Sur les plus hauts remparts, sans remords, ni regrets,
Où le soleil naîtra du feu de tes prunelles !